Le réseau France Angels vient de publier les résultats des investissements réalisés par les 82 réseaux qu’il fédère. Un bilan inquiétant mais qui fait également apparaître quelques signes encourageants.

Premier constat : un net recul des investissements (-10%) par rapport à 2011 qui s'établissent à un peu plus de 40 M€, ce qui ne s'était jamais produit depuis l'éclatement de la bulle internet de l'an 2000. Ce résultat étant toutefois moins mauvais que celui qu'anticipent les professionnels du capital investissement : une diminution de 25% des montants investis. Le ticket moyen par entreprise diminue également et passe sur un an de 136 K€ à 114 K€, soit une baisse de 15%.

« Les incertitudes fiscales de 2012 ont pesé sur l’activité. Nous avons d’ailleurs noté un décrochage dès l’été dernier » explique Tanguy de la Fouchardière, vice-président de France Angels.

France Angels observe cependant que le nombre d’entreprises financées (352) a augmenté de 7,5 % et le nombre de business angels s'est accru d'environ 3% à 4.124, illustrant que ces derniers demeurent présents aux côtés des entrepreneurs et que leur rôle reste indispensable.

Car les business angels sont bien souvent le premier maillon de la chaîne de financements des créateurs d’entreprises. Non seulement, ils sont aujourd’hui les  seuls ou presque  à prendre des risques pour apporter des fonds propres aux entrepreneurs, mais en plus ils permettent aux jeunes entreprises de bénéficier d'un effet de levier de 2,5. En effet, pour chaque euro investi par un business angel, c'est en moyenne 1,50 euro qui est généré en co-investissements par les acteurs institutionnels.

Malgré tout, les entrepreneurs qui font appel aux business angels devront à l’avenir être moins gourmands, et envisager des tours de tables plus fréquents. Tous les ans ou tous les deux ans au lieu des trois ou quatre ans classiques. Ce qui est préoccupant lorsque l'on sait qu'une levée relève d'une démarche qui prend plusieurs mois …