Le poids relatif des charges fixes dans l’entreprise a un impact fort sur son exposition au risque. En effet, à coût total constant, une diminution du poids relatif des frais fixes accroît la quantité de sécurité, c'est-à-dire le seuil de rentabilité ou encore le nombre minimum d’interventions à faire pour couvrir ses frais fixes et réduire le risque.

A quantité constante de produits, un remplacement de charges fixes par des charges variables ne conduit pas nécessairement à une amélioration du résultat de l’entreprise. Tout dépend du coût variable unitaire de remplacement. Si le remplacement de charges fixes par des charges variables conduit à une baisse des frais fixes (en pourcentage) plus importante que la baisse de la marge sur coût variable unitaire, alors le seuil de rentabilité diminue.

A partir de là une nouvelle question se pose pour l’entreprise : Faire ou sous-traiter ?

Il est clair que la décision de l’entreprise d’externaliser une activité ou au contraire de l’intégrer va modifier le poids relatif des frais fixes. Comment comparer les coûts dans les deux cas ? Pour effectuer la comparaison, il ne faut intégrer dans le coût interne que les charges que l’externalisation va faire disparaître. Et, alors, quel est l’impact de la décision sur l’exposition au risque de l’entreprise ? En général l’intégration détériore le seuil de rentabilité de l’entreprise, mais pas systématiquement.

L’analyse des coûts représente donc la partie la plus scientifique du contrôle de gestion, la moins sujette à interprétations diverses. Quelque part aussi, la comptabilité analytique est la colonne vertébrale du contrôle de gestion qui permet au chef d’entreprise d’avoir la gestion sous contrôle et simplement de piloter avec des indicateurs fiables. Encore faut-il savoir interpréter les chiffres. C’est tout un art.