Selon l'Association Française des Investisseurs en capitaux (AFIC) qui regroupe 270 sociétés de gestion en France pour 80 milliards d'actifs gérés, la France reste un marché phare du capital-investissement européen avec 6,1 Md € investis en 2012. Seul le Royaume-Uni, avec 15,0 Md € fait mieux. Mais ce constat hexagonal cache un recul pour le moins très préoccupant de 38% : le capital-transmission (et LBO) s'est effondré à 3,5 milliards (- 41 %), le capital développement a reculé de 1 milliard d'euros, à 1,9 milliard, soit -35%, et le capital-innovation a reculé à 443 millions (- 26 %).

« 40 % des sociétés de gestion n'ont plus d'argent pour investir ; demain, le financement de l'innovation va poser problème », reconnait Dominique Rencurel, dirigeant d'Orkos Capital et vice-président de l'Afic. En 2012, ses adhérents auront levé 22 % de fonds en moins qu'en 2011. Par ailleurs, « Énormément d'entreprises sont à la recherche de financement, mais la capacité de mobilisation de capitaux baisse, les banquiers et les assureurs se sont largement retirés », relève Jean-David Chamboredon, président du fonds ISAI, qui regroupe des dirigeants français de l'Internet.

Dans ce contexte éminemment difficile pour les sociétés en recherche de fonds propres, l'initiative lilloise du 'Financial IT Day' montre la voie de l'efficacité. Organisé par EuraTechnologies, le dispositif adopté prévoit une phase de présélection et de coaching des projets, qui permet de présenter aux investisseurs des dossiers prémâchés. Lors de sa troisième session, il a été rapporté que 15 candidats sur 25 présentés en 2011 ont trouvé des financements, alors que les investisseurs nationaux financent en moyenne 5 projets sur 1.000.

Le coaching n'est donc pas un luxe mais s’avère une forme d’investissement judicieux pour celui qui veut optimiser le temps qu’il va devoir consacrer à sa levée de fonds et en multiplier les chances de succès.