La volonté de puissance de l’entrepreneur se traduit, par exemple, par la tendance à investir à outrance, sans que les flux de trésorerie provenant de l’exploitation progressent au moins dans les mêmes proportions. Il peut alors en oublier l’ardente contrainte que constitue la rentabilité, exposant ainsi son entreprise à des problèmes qui peuvent aller jusqu'à remettre en cause son existence même.

Les actionnaires mandatent les dirigeants pour gérer au mieux les fonds qu’ils leur ont confiés. Or leur crainte est que les gestionnaires aient d’autres objectifs que la maximisation de la valeur des capitaux propres qui leur ont été confiés : accroître la taille du groupe au détriment de sa rentabilité, minimiser les risques pesant sur les actifs économiques de l'entreprise en refusant certains investissements créateurs de valeur, etc.

Ainsi, la « volonté de puissance » et l’ « éternel retour » (... sur investissement) sont les deux principes nietzschéens qui peuvent rendre compte des phénomènes du monde de la finance.

L'équilibre recherché entre ces deux principes doit être suivi par une information pertinente et qui reflète une image fidèle de la situation de l'entreprise.

Pertinente, car elle doit correspondre aux indicateurs clés à partir desquels l'entrepreneur saura prendre les meilleurs décisions pour son entreprise. Mais elle dépend également des outils de pilotage existants qui permettent de faire remonter plus ou moins efficacement l’information utilisée en comptabilité analytique.

Refléter une image fidèle de l'entreprise, parce que la seule diffusion d'informations erronées ou manquant simplement de cohérence, peut être synonyme d'une perte de confiance immédiate et irréversible de l'actionnaire qui se sent abusé.