Une étude commanditée par la DGIS et la DATAR a récemment évalué l'efficacité du dispositif national des pôles de compétitivité en sondant des centaines d'acteurs impliqués (entreprises, formation, recherche, administrations publiques) et en passant au crible les actions et performances de chacun des 71 pôles existant.

En conclusion de ce rapport, les pôles de compétitivité, depuis leur création en 2005, ont joué un rôle significatif dans l’animation et le développement des processus d’innovation des principales filières régionales. Ils ont également participé de façon déterminante au renforcement de l’attractivité des territoires sur lesquels ils sont situés, notamment en favorisant l’implantation d’entreprises ou de centres de recherche.

L’étude préconise donc « un prolongement de la politique des pôles sur la période 2013 à 2020 ».

Toutefois, les pôles doivent se focaliser plus nettement sur les actions permettant aux PME de gagner des clients et faire croître leur business, « la compétitivité devant être l’objectif principal ». Et ce, en portant une attention plus soutenue « à la mise sur le marché des innovations » alors que jusqu’à présent elles ont été davantage axées sur le soutien aux projets de R & D.

Par ailleurs, ces pôles étant très dépendants des financements publics, l’étude suggère de leur assurer une plus grande autonomie financière par le développement de fonds d’origine privée.

Enfin, le rapport préconise un traitement différencié entre, d’une part, « les pôles de compétitivité internationaux » dont le pilotage stratégique par l’État doit être renforcé et, d’autre part, « les pôles de compétitivité et d’innovation » dont le pilotage doit être partagé entre l’État et les collectivités territoriales.